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La revue du Vin de France - Numéro 500
RVF avril 2006
La Revue m'a vraiment influencé. J'ai fait ma première récolte en 1970 avec 200 000 bouteilles; en 1983, j'en produisais 1,5 million. C'était démesuré et j'ai alors pris conscience que j'étais devenu, en quelque sorte, le "plus gros con" de mon appellation. Depuis, je n'ai eu de cesse de chercher à mieux comprendre notre métier: la mécanique des sols, celle du végétal, l'interdépendance avec le climat. Ensuite, j'ai cherché à vaincre mes peurs, ébourgeonner, enlever la moitié de la récolte entre mai et juillet. Et enfin, transformer tout cela en vrai plaisir, et non en faux plaisir marketing. Si bien qu'on est retombé à la capacité réelle de production du vignoble, 250 000 bouteilles. Toute cette réorientation qualitative, je l'ai faite, entre autres, en lisant La RVF, en faisant beaucoup de rencontres, notamment avec des Bourguignons, au début des années 80. La Revue et le guide [le Classement des meilleurs vins de France, ndlr], car les deux sont intimement liés, ont joué un grand rôle dans cette évolution qualitative. À propos du guide, il est très difficile d'y entrer... et très facile d'en sortir! C'est stimulant. Le guide "fout les boules" à ceux qui ne sont pas dedans, mais cela fait du bien de noter que bien des maisons sont dans tous les guides... sauf dans celui-là !
Domaine Alphonse Mellot, à Sancerre
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